Iode et goître : solution miracle ?

Classement du projet

Projet en étude

Établissement scolaire

Académie : AEFE
Lycée Pierre Mendès France
9, BP 125 Rue Pierre Mendès France, Tunis
1082 Mutuelle Ville
Autre

Les membres du projet

Ela Chartaoui
Responsable projet

Le projet

Argumentaire

ÉLÉMENTS ESSENTIELS 

L’iode (I, Z=53) est un oligo-élément indispensable à l’être humain, qui joue essentiellement un rôle au niveau de la glande thyroïde (=produit des hormones qui régulent la croissance, le développement et le métabolisme du corps + qui facilitent le travail des cellules et interviennent à tous les niveaux de l’organisme : le cœur, les yeux, les muscles, le cerveau). ; il permet entre autres la production des hormones T3 et T4.
Il est présent en infime quantité dans l’organisme, mais notre corps ne sachant pas le stocker, il est nécessaire de s’en procurer suffisamment et de manière régulière. Les principales sources d’iode sont :

Produits d’origine marine (algues, poissons, coquillages…) : la mer étant un milieu riche en iode, ces produits sont les premières sources d’iode pour l’homme.
Produits laitiers : moins riches en iode que les produits marin. Leur concentration en iode varie énormément selon la quantité d’iode absorbée par les animaux et la richesse du sol en iode.
Fruits et légumes : certains d’entre eux en particuliers sont intéressants. Leur concentration en iode varie énormément selon la quantité d’iode absorbée par les animaux et la richesse du sol en iode.
Eau : l’eau boisson n’apporte qu’une infime quantité d’iode, et n’a donc pas de grande influence ; par contre, l’eau utilisée dans l’agriculture et l’élevage à un grand impact (voir plus haut) de par sa concentration en sels minéraux 
sel : dans les années 1950, la plupart des pays du monde ont commencé à ioder le sel (=asperger d’iodure de potassium) comme mesure de santé publique pour lutter contre la carence en iode. Environ 70% des pays l’appliquent, mais il existe des disparités.
L’apport souhaité est de 150 microgrammes/jour pour un adulte.

Solutions possibles : 

Agir sur l’eau de la région : en théorie possible, en pratique totalement irréalisable. Rien que pour l’eau “boisson”, il faudrait non seulement agir sur tout le système de distribution d’eau dans ces régions-là, mais également sur les nombreuses sources naturelles d’eau non contrôlées par l’État. Ajouter de l’iode à l’eau tant impossible, on pourrait penser à un filtre : mais celui-ci demandera à être remplacé régulièrement, et demandera un grand travail de logistique (compliqué vu qu’au jour d’aujourd’hui il ya tout de même encore des foyers sans accès à l’eau courante ou à l’électricité), ainsi qu’un travail préalable pour répertorier toutes les sources citées plus haut.

Tout cela exclut bien entendu l’eau utilisée dans l’agriculture et l’élevage, et qui représente la plus grosse partie du problème (une eau pauvre en sels minéraux donne des légumes pauvres en sels minéraux et des animaux et produits animaliers (ex : laitiers, viande; oeufs; etc) pauvres en sels minéraux).

CONCLUSION : solution pratiquement impossible à mettre en place 

Ioder un aliment : la Tunisie applique les mesures d’iodation du sel (depuis les années 1990? à vérifier date exacte) avec un taux très élevé – environ 98% du sel. Cela s’explique par le peu de sociétés qui s’occupent de distribuer le sel (cf Cotusal avant 2019 quand l’Etat à refusé de renouveler le contrat qui la lie à cette filiale française du groupe Salins depuis 1949-à approfondir), ainsi que son prix relativement bas, et donc accessible à toutes classes sociales. Mais le sel ne suffit pas comme seule ressource d’iode (+dans certains cas le taux d’iode est inférieur à celui proscrit), donc il faut penser a une autre solution.

Une possibilité serait d’ioder un autre aliment, essentiel à la consommation de tous et à la portée de toutes les catégories sociales, idéalement « contrôlé » par l’état ou une seule grande société.
Par exemple, l’huile de cuisine végétale subventionné par l’état : disponible partout et accessible à tous, elle peut convenir, surtout que l’iodation de l’huile existe déjà (recommandée pour les femmes enceintes aux besoins en iode plus élevées.
Au Royaume Uni, c’est le lait qui est iodé, mais la solution est exclue ici car la région en question compte beaucoup de fermiers, et puis le lait est déjà riche en iode.
Également, la semoule(ou la farine) pourraient convenir (piste à creuser)

CONCLUSION : piste intéressante a creuser, maintenant a voir quel aliment conviendrait le mieux et si ça ne pourrait pas avoir d’effets néfastes sur la santé (interaction de l’iode avec d’autres éléments, surconsommation d’iode pour les régions non concernées…)

 

Publics visé

Certaines régions (ex : régions montagneuses) se distinguent par une eau pauvre en sels minéraux : c’est le cas du Nord (Ouest plus précisément) de la Tunisie. Ajouté aux problèmes de qualité et de fiabilité quant à l’iodation du sel, les habitants souffrent d’une carence en iode plus marquée que dans le reste du territoire. 

Cette carence en iode se traduit notamment par un taux élevé de personnes souffrant de problèmes de la thyroïde (cancer de la thyroïde, etc…) dans cette région du pays (note : la carence en iode peut avoir d’autres effets, principalement retards mentaux chez les enfants, mais c’est plus difficilement mesurable et les données sont quasi-inexistantes)

 

Les ressources du projet

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