Le projet a été bâti à partir de la problématique des plastiques. Après avoir envahi notre quotidien, les déchets qu’ils représentent sont partout, jusqu’au milieu des océans. A Maurice, où le recyclage est encore balbutiant, on en trouve beaucoup abandonnés dans la nature. Les eaux de pluie les entraînent vers la mer. Les plages les plus sauvages, où ils côtoient les coquillages les plus extraordinaires, en sont parsemées.
Nous sommes intéressés ainsi aux possibilités que présentaient les bioplastiques et nous sommes demandés comment on pouvait produire de tels matériaux à partir des ressources présentes sur l’île. Et la principale ressource, c’est la canne à sucre. Nous avons alors pris connaissance d’un projet visant à utiliser une partie des fibres de canne laissées dans les champs pour fabriquer un bioplastique. Nous nous sommes alors lancés dans nos recherches sur les bioplastiques en général.
Le projet mauricien, mené par le MSIRI (Institut de recherche de l’industrie sucrière de Maurice), a été l’occasion pour nous de nous rendre dans ces laboratoires, les visiter et rencontrer le responsable de ce projet, M. Gunshiam Umrit. Avec son équipe, il a mis au point un procédé de synthèse (dont touts les étapes ne sont pas du domaine public !) au coût de production plus élevé que beaucoup d’autres existant. La structure même de la macromolécule en fait une substance dont les propriétés peuvent être exploitées en pharmacologie (enrobage des gelules), en chirurgie… Il n’est donc pas question de résoudre le problème des plastiques à Maurice, mais de produire un matériau à haute valeur ajoutée permettant tout en rentabilisant davantage la culture de la canne.
Parallèlement, nous nous sommes demandé quel public cibler pour notre action de communication. Si la parution d’un article, une rencontre avec des journalistes nous a paru intéressante, cibler un public jeune pour le sensibiliser nous a paru encore plus constructif. C’est pourquoi nous avons voulu mettre au point une vidéo pédagogique visant les enfants et élèves de 9-11 ans, et que nous avons choisi d’aller présenter celle-ci dans les classes pour répondre aux questionnements induits.

Comme précisé, nous avons choisi de cibler un public des classes de CM1, CM2, 6e : ces enfants nous ont paru avoir un âge suffisant pour se questionner par rapport à notre présentation, tout en étant pleinement concernés. Evoquer des pistes de solutions avec eux telles que celle que proposent la chimie aujourd’hui, discuter des attraits de ces solutions et de leur limite, susciter leur curiosité, nous a paru intéressant.

Notre action a pris ainsi différents axes :
recherches sur les bioplastiques
mise au point d’une vidéo à caractère pédagogique visant un public jeune
Visite des laboratoires du MSIRI
Mise en place de notre action de communication (déplacement dans les classes et les écoles, diffusion de notre vidéo)

Le support de la communication devait être basé sur une vidéo pédagogique, qui vise à exposer, à partir de la problématique des plastiques, l’intérêt de matériaux à la fois  issus de agroressources et biodégradables. Cette vidéo a vocation à être destinée à un public de jeunes de 8 à 12 ans.
Mais le confinement, et la fermeture des écoles, prolongée jusqu’au 1e juillet à Maurice, a mis un coup d’arrêt à nos ambitions et à notre motivation.  Afin de ne pas rester sur notre fin, nous avons finalement créé une affiche simple et accessible au plus grand nombre sur les bioplastiques.
 

Lycée La Bourdonnais : travaux de recherche, manipulation
MSIRI : visite des laboratoires, rencontres sur le projet
Collège et école La Bourdonnais, école du centre : visite dans les classes

Le dossier finalisé sera téléversé vers le 10 mars, ainsi que la vidéo réalisée
Vidéo de présentation du projet : https://youtu.be/0scBymJbJ0g